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Les battements de mon coeur
14 décembre 2014

Poor little baby !

Source: ExterneArticle à chaud après une lecture quasi sous apnée ! Baby, jeune demoiselle de douze ans, un pied dans l'enfance, l'autre dans l'adolescence vit à Montréal dans ce qui semble être les années 80. Elle vit avec Jules, son très jeune père (elle est apparue dans sa vie quand il avait quinze ans ans et sa mère est décédée peu de temps après sa naissance) qui tente, tant bien que mal de l'élever. Cette famille un peu "bancale", un peu "boîteuse" vit dans un quartier peu recommandable, changeant de lieux d'habitation selon les fluctuations de "leur fortune". La dite fortune n'est jamais très élevée car Jules est accro à l'héroïne, enchaîne les petits boulots et quand nécessité prévaut, fait les poubelles. Baby pousse comme une fleur sauvage, sans réel cadre et, faute d'avoir connu un environnement plus sain, considère comme normal d'être vêtue de vêtements improbables, de puer un peu, de passer Noël à la Mission, une association d'aide aux plus démunis et de sympathiser avec des souteneurs, des prostituée, des dealers ou d'autres enfants cabossés par la vie. Elle est heureuse tant qu'elle est avec son père et que son imagination transforme ce quotidien sordide en un univers extraordinaire. Son passage à l'adolescence va lui ouvrir les yeux sur la laideur de son monde et l'entraîner dans une spirale dévastatrice qui ne trouvera sa fin que dans une rupture avec son père, son milieu et sa ville....

Baby, poor little baby, emporte avec elle le coeur du lecteur !

Petit extrait :

Soudain, je me suis rendu compte que je voulais que tout redevienne comme quand j'étais petite. Une môme ne sait pas qu'elle habite un appartement merdique. Pour elle, une chaise est une chaise, même si elle est branlante. Une fleur sauvage qui pousse entre deux pavés du trottoir, devant son immeuble, est un jardin. Elle croit que la chanson que fredonne son père ou sa mère le soir est un grand air d'opéra, le plus tragique qui soit. Lorsque vous êtes très jeune, il ne vous vient jamais à l'esprit que ce que vos parents ont à vous offrir n'est pas suffisant.

 

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